Citations

«Il faut toujours faire confiance aux scénaristes qui lisent.» Alessandro Baricco. Une certaine vision du monde.

vendredi 26 février 2010

Ma nouvelle identité


Me promenant de plus en plus dans le cyberespace ces derniers temps, je me suis rendu compte que je n’avais pas d’image adéquate pour m’accompagner dans mes pérégrinations. Surtout que de mettre une photo de moi avec des oreilles de rennes et un nez de clown sur un blogue qui veut démontrer que la bande dessinée c’est sérieux, ben, ça ne fait pas très sérieux. Bon, il est vrai que je veux aussi démontrer que l’université ce n’est pas (toujours) sérieux, mais n’empêche que chaque soir avant de me coucher, je me disais qu’il serait temps, le lendemain, de régler rapidement cette crise d’identité avant de devoir consulter un cyber-psychiatre.

Alors j’ai écrit à Iris et je lui ai demandé de m’aider à régler ce problème, ce qu’elle accepta aussitôt, et pour un prix fort dérisoire avoisinant le néant. Alors, je la remercie ici publiquement.

Voici donc, en primeur, le résultat de ma nouvelle cyber-identité qui m’accompagnera dorénavant sur mon blogue, facebook, twitter, forum de Bd Québec et tout autre instrument inventé ces dernières années pour nous empêcher de passer des soirées tranquilles à lire un livre fabriqué avec du vrai papier.

Batman, plus fort que Superman

C'est la semaine des ventes aux enchères. Batman vient de surpasser Superman de quelques dollars.

1, 075 million (US) !


Et toujours aucune offre sérieuse pour mon Bojoual !

jeudi 25 février 2010

Demandes d'admission à l'Université sur You tube

Est-ce là une avenue que nous devrions explorer ? Remplacer la lettre de motivation par un vidéo ? Si ces vidéos sont accessibles à tout le monde, on pourrait en profiter pour faire voter les internautes pour choisir les étudiants qui seraient admis.

Merci à Fabien Deglise du Devoir pour cette nouvelle.

Lire le billet de Fabien.

mardi 23 février 2010

1 million de dollars (US)

Le premier numéro d'«Action Comics» a été vendu hier pour le prix de 1 000 000$ (us). C'est dans ce numéro qu'apparaît Superman pour la première fois.

C'était dans «Le Devoir» de ce matin.

Voulant profiter de l'engouement des collectionneurs pour la bande dessinée, j'avise tout le monde que je suis prêt à me départir du premier album de «Bojoual» pour la moitié du prix du «Action Comics». Il est légèrement abîmé ;-)

lundi 22 février 2010

Des nouvelles de mes ex (étudiants, bien sûr)

Le nouvel album d'Iris va paraître à La Pastèque à l'automne 2010.

La couverture n'est pas définitive.

Il s'agit d'une version allongée de son projet synthèse.

Bravo Iris !

jeudi 18 février 2010

Moi, vous savez, la bande dessinée... /3

Le retour du professeur de la Sorbonne

Monsieur Harouel n’est pas entièrement bédéphobe (ou romangraphiquophobe) puisqu’il reconnaît que «Certes, la bande dessinée offre bien des exemples de créations remarquables» (page 123). Il précise plus loin que «[c]elui qui aime et connaît l’Antiquité appréciera à leur juste valeur – tout en notant au passage anachronismes et télescopages chronologiques les beaux dessins de villes, de maisons, de paysages antiques de Jacques Martin [auteur de la série Alix]. De même qu’il goûtera la drôlerie des citations latines mises dans la bouche des personnages d’Astérix» (page 125).

Mais qu’est-ce qui fait défaut à la bande dessinée alors ? Sa valeur culturelle. Il avoue que «…ce n’est ni leur charme, ni leur capacité de séduction, ni leur drôlerie qui se trouvent en cause ici, mais leur valeur de culture. Or celle-ci est faible» (page 123).

Effectivement, la valeur culturelle de la bande dessinée est toujours sujet à débat. Thierry Groensteen ne vient-il pas de publier un livre intitulé La bande dessinée, Objet culturel non identifié ?

Ainsi, nous pouvons lire sous la plume du professeur Harouel que «…ce n’est pas un hasard si le grand essor des bandes dessinées, des comics, qui a commencé dans les journaux américains de l’extrême fin du XIXe siècle, correspondait au désir de toucher un public de nouveaux immigrants à la mentalité très fruste et au très bas niveau d’instruction» (pages 123-124).

Qu’en est-il aujourd’hui. Examinons un texte de Xavier Guilbert publié dans Le Monde diplomatique de janvier dernier (journal dont la valeur culturelle ne devrait pas être mise en doute). La bande dessinée, un art populaire ? se demande l’auteur. Questionnant les idées reçues, Xavier Guilbert écrit :

«Que la BD touche les couches populaires semble en revanche un inébranlable cliché : pourtant, là encore, le mythe vacille. Elle a deux fois plus de succès chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (45 % de lecteurs) que chez les employés (22 %) ou les ouvriers (21 %). Et plus on est diplômé, plus on prise ces ouvrages : on compte plus d’un adepte sur deux parmi les diplômés d’études supérieures (bac + 4 ou plus), alors qu’ils ne représentent qu’un individu sur trois chez les seuls titulaires du bac, et tout juste 27 % de lecteurs parmi les détenteurs d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou d’un brevet d’études professionnelles (BEP). Certains auteurs ont beau répéter, tel Régis Loisel, que « la BD, ce n’est pas fait pour se prendre la tête !» (Cité par Yves-Marie Labbé, « Loisel, Roi-Soleil d’Angoulême », Le Monde, 23 janvier 2004), elle n’en séduit pas moins les têtes bien pleines. Contrairement aux idées reçues, plus on lit de livres et plus on est attiré par la bande dessinée.»

L’article est en ligne ici.

Mais cela ne contredit pas les propos du professeur Harouel puisqu’il précise dans son texte sur la bande dessinée que «[c]omme au cinéma ou à la télévision, l’individu cultivé peut trouver matière à réflexion, et donc à culture, dans la bande dessinée, du fait de la culture qu’il possède et qu’il introduit dans sa «lecture». Mais il ne s’en offre pas moins le luxe d’une régression mentale : son gain de culture serait incomparablement supérieur pas la lecture ou la relecture d’une grande œuvre» (page 125).

«Semi-illettrés», «aucun effort de l’esprit», «solution de débilité», «régression mentale» : je vais finir par croire qu’il méprise les lecteurs de bande dessinée.

Prochain épisode : Qu’est-ce que la culture selon monsieur Harouel.

À suivre, comme ils disaient dans les petits comiques que je lisais dans mon enfance...

mercredi 17 février 2010

La caricature en spectacle

En ce moment, L'EspacÉMI présente une exposition de caricatures organisée par l'organisme montréalais 1001 visages : information.

Robert Lafontaine, le coordonnateur de l'exposition m'a offert 2 billets pour un événement qu'il organise à Montréal le 14 mars prochain. Je le remercie, mais je ne pourrai pas y être.

Les informations sur l'événement se trouvent ici.

Alors j'offre les 2 billets (valeur de 30$) à la première personne qui répond à la prochaine question dans les commentaires.

Question : Quel est le nom du caricaturiste québécois qui a publié une bande dessinée sur le hockey en 1975 et qui racontait les aventures de Berry et Demontigny ?

mardi 16 février 2010

Des nouvelles de mes ex (étudiants, bien sûr)

Stéphanie Leduc publie son premier livre chez Glénat Québec.

Le lancement va avoir lieu chez Planète BD à Montréal (3883, rue Saint-Denis), vendredi le 26 février de 17h à 19h.

Plus d'info sur le livre : ici

Bon lancement, Stéphanie !

samedi 13 février 2010

Des lecteurs ou de l'amour ?

Dans «Le Devoir» de ce matin, Jean Larose s’intéresse aux écrivains et à leurs blogues.

Il écrit : «(…) je vois des sites où l’auteur invite à commenter son roman naissant ! Ce sont évidemment des gens qui cherchent de l’amour, pas des lecteurs. Faut-il être ignorant des ressorts de la création pour en soumettre le germe au jugement public !»

Qu’en pensent les auteurs de bande dessinée qui utilisent des blogues ? Est-ce que des commentaires sur le dessin, la composition, la mise en scène, etc. sont différents de ce que l’on peut écrire sur de la prose ? Tenez-vous vraiment compte de l’avis des internautes dans la poursuite de votre travail ? Votre vie sentimentale est-elle bien comblée ?

mercredi 10 février 2010

Fictions universitaires

Je m’intéresse depuis longtemps à la fiction universitaire, c’est-à-dire à des oeuvres qui mettent en scène le monde universitaire.

C’est une déformation professionnelle, j’imagine. J’ai mis les pieds à l’université à 20 ans et je n’y suis jamais sorti étant engagé comme professeur à 30 ans avant même d’avoir terminé mon doctorat. Et cela, malgré le fait que je sois un «semi-illettré» (voir le billet précédent).

Maintenant que j’ai atteint les 40 ans, cela veut donc dire que j’ai passé plus de la moitié de ma vie entre les murs d’universités.

Voici une liste d’œuvres où l’université joue un plus grand rôle qu’un simple décor et/ou le rôle principal est tenu par un professeur d’université.

Vous avez des suggestions à rajouter ?

David Lodge, «Changement de décor»
David Lodge, «Un tout petit monde»
David Lodge, «Jeu de société»
Donna Tart, «Le maître des illusions»
Pierre Christin, «Petits crimes contre les humanités»
Louis-Bernard Robitaille, «Long Beach»
A. C. Drainville, «Les carnets jaunes de Valérien Francoeur, qui a crevé quelques enflés»
Robet Gagnon, «La thèse»

mardi 9 février 2010

Moi, vous savez, la bande dessinée... /2

La citation précédente était tirée de l'ouvrage Culture et contre-cultures de Jean-Louis Harouel publié en 1994 même si la référence nostalgique à Forton pouvait laisser croire à un texte publié durant les années 1930 lors des débuts de l’utilisation du phylactère. En France, c’est Alain Saint-Ogan qui systématise son emploi à partir de 1925. Mais en 1994, affirmer que «la bande dessinée ne requiert pratiquement aucun effort de l’esprit» me paraît quelque peu réducteur. Ainsi que d’avancer que la bande dessinée était plus intéressante et intelligente avant l’utilisation du phylactère.

Ce serait probablement fastidieux de faire une analyse complète de ce texte ici car pour cela il faudrait contextualiser ces propos puisque la question de la bande dessinée occupe 4 pages dans un livre qui en comprend 329. Mais contexte ou pas, le regard condescendant de l’auteur sur la bande dessinée me paraît une belle pièce d’anthologie. En voici un second paragraphe :

«L’esprit n’a aucun effort à fournir [il parle évidemment de la lecture de bande dessinée]. Tout lui est mâché et l’histoire se déroule d’elle-même, sans qu’il faille analyser, réfléchir, s’interroger. On se laisse entrainer par la succession des images. On laisse courir le regard de dessin en dessin et de bulle en bulle. C’est extrêmement agréable et extrêmement peu fatigant. Comparé au livre, avec son texte construit, ses dialogues, ses descriptions, ses analyses psychologiques, ses considérations philosophiques, la bande dessinée constitue la solution de facilité, mais aussi, il faut bien le dire, la solution de débilité. Comparée au livre, elle fait passer étrangement peu de choses. Il s’agit d’un langage pour semi-illettrés, et c’est précisément cela qui fait son attrait.»

Ah oui, il fallait bien le dire ! C’est effectivement ce qui m’a toujours attiré dans la bande dessinée. Je n’ai jamais aimé réfléchir.

vendredi 5 février 2010

Moi, vous savez, la bande dessinée... /1

«À la différence de la lecture, et à l'instar de l'image technicienne, la bande dessinée ne requiert pratiquement aucun effort de l'esprit. Nul besoin de créer des images, puisque ce sont elles qui racontent l'histoire, avec l'appoint de quelques mots ou phrases. Le phénomène est particulièrement net lorsque le texte se trouve dans les bulles sortant de la bouche des personnages, et non au-dessous des images. Cette dernière solution, qui est la plus ancienne, maintenait l'existence d'une certaine narration écrite. Il y avait un texte, limité il est vrai, mais c'est lui qui racontait l'histoire : il fallait le lire pour la comprendre. Les images n'étaient qu'une illustration, certes hypertrophiée, mais une illustration tout de même. C'était le cas, par exemple, pour les Pieds nickelés et le Bibi Fricotin de Forton. Tandis qu'avec le système des bulles, tout change. Ce sont les images qui effectuent la narration : les fragments de texte n'ont plus qu'un rôle d'appoint.»

Ce passage est tiré d'un livre écrit par un professeur de la Sorbonne. Il est daté de :
a) 1934
b) 1964
c) 1994

lundi 1 février 2010

Haïti et la littérature

Dimanche le 7 février, l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais (AAAO) organise une lecture publique d’écrivains d’origine haïtienne. Des écrivains, membres de l’AAAO, liront également des textes portant sur Haïti. C’est gratuit, mais des dons pourront être effectués. Les fonds ramassés seront remis au CECI.

Cela se passe à l’auditorium du Cégep de l’Outaouais sur la rue Cité-des-jeunes. Et c’est de 14h à 16h.

J’y serai.