Citations

«Il faut toujours faire confiance aux scénaristes qui lisent.» Alessandro Baricco. Une certaine vision du monde.

vendredi 11 novembre 2011

Le Prix Marc-Olivier Lavertu 2010


Le Prix Marc-Olivier Lavertu 2010 est remis à Émilie Villeneuve et Julie Rocheleau pour La fille invisible publié chez Glénat Québec.

Ce livre s'est déjà mérité un Bédéis causa et deux Shuster awards.

Félicitations aux deux lauréates.

lundi 7 novembre 2011

Le Prix des étudiants et étudiantes en bande dessinée de l’ÉMI devient le Prix Marc-Olivier Lavertu


Le Prix des étudiants et étudiantes en bande dessinée de l’ÉMI est remis à chaque année à un auteur québécois pour un album publié durant l’année précédente.

Habituellement remis lors de la session d’hiver, le Prix pour 2010 sera remis cet automne.

Le délai s’explique par le décès en janvier dernier de Marc-Olivier Lavertu, étudiant en troisième année en bande dessinée et qui était membre du comité pour ce prix.

Je suis heureux aujourd’hui d’annoncer que le Prix des étudiants et étudiantes en bande dessinée de l’ÉMI se nommera désormais le Prix Marc-Olivier Lavertu.

Je remercie la famille de Marc-Olivier d’avoir donné leur accord à ce sujet.

Je rappelle que ce Prix est doté d’une bourse de 250$, gracieuseté du «Plan B», la revue des étudiants en bande dessinée de l’ÉMI.

Le récipiendaire st également invité à venir rencontrer les étudiants à l’université moyennant un cachet.

Par le passé, le Prix a été remis a :

2006 : Leif Tande pour «William»;

2007 : Delaf et Dubuc pour «Sale temps pour les moches», Les nombrils, tome 2

2008 : Louis Rémillard pour «Voyage en zone d’exploitation»

2009 : Michel Rabagliati pour «Paul à Québec».

Les auteurs en nomination cette année sont :

Philippe Girard pour «La visite des morts»

Iris pour «Justine»

Pierre Poirier et Patrick Henaff pour «Street poker»

Émilie Villeneuve et Julie Rocheleau pour «La fille invisible»

Le lauréat sera annoncé ici même dans les prochains jours.

mercredi 14 septembre 2011

Forum sur l'avenir du Rendez-vous de la bande dessinée de Gtineau


Voici le texte du communiqué écrit par le comité de concertation.

La suite du reportage sur le Festival de Hanoï viendra dès que je trouverai 2 minutes pour l'écrire et trouver des photos ;-)

Invitation

Les mordus de bande dessinée, de livres de même que le grand public sont invités à une grande consultation portant sur l’avenir du Rendez-vous de la bande dessinée de Gatineau !

Comme vous le savez, la tenue de la 11e édition du Rendez-vous international de la bande dessinée de Gatineau (RVIBDG) a été reportée afin de permettre aux principaux partenaires de l’évènement de faire le point après plus de 10 ans.

Au cours de la dernière année, les représentants des trois pôles de la bande dessinée à Gatineau soit le Salon du livre de l’Outaouais à titre d’organisateur du Rendez-vous, l’École multidisciplinaire de l’image (ÉMI) de l’UQO et le Studio coopératif Premières Lignes (SPL), auxquels se sont ajoutés des représentants de la ville de Gatineau à titre de principal bailleur de fonds, ont effectivement menée à bien cette démarche de réflexion

Les membres du comité ont unanimement convenu de l’importance de mobiliser toutes les personnes interpellées par la bande dessinée pour assurer la relance de l’évènement. Vous êtes donc tous invités à participer à un forum portant sur l’avenir du Rendez-vous de la bande dessinée de Gatineau qui aura lieu le samedi -24 septembre 2011 de 10 h à 15 h à la Maison du citoyen, 25 rue Laurier – salle Gatineau.

Ce forum permettra donc à tous de s’exprimer sur les principaux éléments - vision, lieu, dates - qui constitueront les assises d’un nouveau Rendez-vous.

Le moment est venu que l’ensemble des personnes intéressées par la bande dessinée en discutent, l’imaginent et s’investissent afin de relancer l’évènement.

Afin que tous ceux qui ont des idées et souhaitent participer à la réussite d’un évènement en bande dessinée à Gatineau soient au courant de l’occasion qui leur est offerte, nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette invitation dans vos réseaux.

Veuillez confirmer, s’il vous plaît, votre participation au plus tard le mercredi 21 septembre 2011.

Au plaisir de vous y voir en grand nombre !

Le comité de concertation sur la bande dessinée de Gatineau

mercredi 29 juin 2011

Festival de bande dessinée de Hanoï_Jour 1

Le Festival a débuté le lundi après-midi. Les journalistes avaient été convoqués à 16h pour une conférence de presse ou, plus précisément, pour une rencontre avec la presse. C’est là que j’ai compris l’importance du Festival. Plus d’une trentaine de journalistes étaient présents. La conférence et la période de questions ont duré plus d’une heure. Par la suite, Stephen Desberg et moi avons répondu aux questions des journalistes jusqu’à 19h30 avec une brève pause de 15 minutes pour les discours de l’inauguration officielle. Lors du Festival, j’aurai donné plus d’une vingtaine d’entrevues pour les journaux, la radio et la télévision.

Au Vietnam, on ne connaît que la bande dessinée pour enfants. Les artisans et les journalistes étaient tous très curieux de constater qu’en Belgique et au Canada la bande dessinée s’adresse également à des adolescents et à des adultes.


Mon arrivée à la bibliothèque de Hanoï où avait lieu le festival. En compagnie de Joya Donnelly de l'Ambassade du Canada.

Devant l'expo Spirou.

Première rencontre avec Stephen Desberg.
La conférence de presse. De gauche à droite. Un cameraman, le buste de Ho Chi Minh, Frank Pezza, directeur de la délégation Wallonie-Bruxelles, Stephen Desberg, Moi, Le directeur des éditions Kim Dong, Joya Donnelly de l'Ambassade du Canada et Do Kim Oanh, traductrice de la délégation Wallonie-Bruxelles.


La ronde des entrevues.


L'inauguration officielle du festival.

Mon premier bouquet de fleurs !

lundi 20 juin 2011

De Hanoï à Calgary !

Je reviens de Calgary les mains vides. Le Shuster award du meilleur scénariste est allé à Émilie Villeneuve pour son livre La fille invisible publié chez Glénat Québec. Toutes mes félicitations à Émilie. C’est la deuxième année de suite que cet honneur revient à un scénariste québécois ou, plus précisément, à une scénariste québécoise puisque c’est Maryse Dubuc qui avait remporté le prix l’année dernière pour le quatrième tome des Nombrils.

Julie Rocheleau, la dessinatrice de La fille invisible a également remporté le prix pour la mise en couleurs.

Enfin, le prix pour la librairie de l’année a été décerné à Planète BD de Montréal.

Félicitations aux vainqueurs québécois et canadiens. Tous les résultats sont ici.

Quant à moi, j’ai vécu une fin de semaine très enrichissante et j’ai passé de très bons moments avec l’équipe des Shuster awards, les autres nominés et différents acteurs de la scène locale de Calgary.

Un grand merci à Kevin Boyd, Robert Haines, Jennifer Haines et Tyrone Bijan.

Et si tout se déroule normalement, les Shuster awards devraient être décernés à Montréal l’année prochaine.

ET LE VIETNAM ?

Quant à mon séjour au Vietnam, ce furent des journées très intenses. L’organisation était impeccable et j’y ai fait de nombreuses et agréables rencontres. J’ai beaucoup apprécié travailler et voyager en compagnie de Stephen Desberg.

Un grand merci et mes salutations cordiales à Joya Donnelly et à toute l’équipe de l’Ambassade du Canada; à Frank Pezza et à toute l’équipe de la délégation Wallonie-Bruxelles; à Stéphane Grivelet et à toute l’équipe de l’Agence universitaire de la francophonie, bureau Pacifique-Asie et, évidemment, à toute l’équipe des éditions Kim Dong et à tous les participants des ateliers.

En attendant que je trouve le temps de faire un compte rendu un peu plus détaillé de ce deuxième Festival de bande dessinée de Hanoï, voici déjà 2 articles publiés sur le web. Le premier par l’Agence universitaire de la francophonie, le deuxième par l’ambassade du Canada au Vietnam.

Après tous ce voyages, il faut maintenant que je trouve le temps de préparer le voyage pour les vacances de cet été ;-)

mercredi 25 mai 2011

Fin d’une époque

Après six années dans des postes de direction (1 mandat à la direction des programmes et 2 mandats à la direction de l’ÉMI), il est temps pour moi de retourner à l’essence même du rôle de professeur d’université : l’enseignement et la recherche.

À compter du 1er juin, c’est la professeure Nada Guzin Lukic qui me remplacera à la direction de l’École.

Je demeure évidemment disponible pour travailler sur tous les dossiers concernant la bande dessinée.

Je vous souhaite à tous un agréable été.

mardi 10 mai 2011

Je pars au Vietnam !

Le festival de bande dessinée de Hanoï et l’Agence universitaire de la francophonie m’ont invité au deuxième festival de bande dessinée de Hanoï qui se tiendra du 30 mai au 4 juin prochain.

J’y animerai un atelier de scénarisation en compagnie du scénariste belge Stephen Desberg et je prononcerai 2 conférences dans des universités.

Merci à tous les partenaires qui ont rendu ce voyage possible, en particulier Joya Donnelly de l’ambassade du Canada à Hanoï et bien sûr, Rosaura, ma blonde, qui a accepté de s’occuper des enfants durant mon séjour ;-)

Bon, je retourne à la préparation de l’atelier et des conférences !

mardi 19 avril 2011

Le Prix des étudiants 2010







Voici donc les 4 finalistes au Prix des étudiants en bande dessinée 2010.

Ce prix récompense un auteur québécois qui a publié un livre en 2010 que ce soit chez un éditeur québécois, européen ou américain.

Les finalistes sont choisis par un comité formé d’étudiants. Par la suite, tous les étudiants inscrits en bande dessinée à l’ÉMI peuvent voter pour leur album préféré.

Sont exclus de la sélection, les collectifs, les livres publiés par les professeurs et les chargés de cours ainsi que par les anciens étudiants durant les 3 années qui suivent l’obtention de leur diplôme.

Le retard de cette année s’explique par la présence dans le comité à l’automne dernier de Marc-Olivier Lavertu qui est subitement décédé au début de la session d’hiver. Le Prix sera donc remis à l’automne.

Une bourse de 250$ est remise au lauréat et ce dernier est, par la suite, invité à venir rencontrer les étudiants en échange d’un cachet.

Philippe Girard, La visite des morts, Glénat Québec
Iris, Justine, la Pastèque
Pierre Poirier et Patrick Henaff, Street poker, Glénat Québec
Émilie Villeneuve et Julie Rocheleau, La fille invisible, Glénat Québec

Pour rappel, les anciens lauréats ont été :
2009 : Michel Rabagliati, Paul à Québec, La Pastèque
2008 : Louis Rémillard, Voyage en zone d’exploitation, Zone convective
2007 : Delaf et Dubuc, Sale temps pour les moches, Dupuis
2006 : Leif Tande, William, Mécanique générale

mardi 12 avril 2011

Festival de la bande dessinée francophone de Québec

Voici mon horaire pour cette fin de semaine à Québec :

Dédicaces : Stand des éditions Les 400 coups (601)
Vendredi : 18h à 19h
Samedi : 12h à 13h et 19h à 20h
Dimanche : 12h à 13h

Rencontres d’auteurs :
Dimanche : 10h30

Table ronde : Enseigner la bande dessinée
Samedi : 11h à 11h45

Et le vendredi soir (17h) je serai à la remise des prix Bédéis causa puisque je suis en nomination pour le Prix Réal-Fillion.

Le site du festival

Au plaisir de vous y croiser !

mardi 29 mars 2011

On fait de la bande dessinée pour adultes… et non, ce n’est pas cochon !

Demain, mercredi le 30 mars, André et moi nous serons au Cégep du Vieux-Montréal pour rencontrer les étudiants du cours «Littérature et culture contemporaines».

Les professeurs Marie-Claude Brisson et Yves Hébert ont, en effet, mis notre livre, Pour en finir avec novembre, au programme cette session-ci.

L’information se retrouve ici.

À demain !

vendredi 25 mars 2011

L’auteur et son double

Avec Pour en finir avec novembre, je suis en nomination aux Shuster awards en tant que « Outstanding Comic Book Writer(s) / Scénariste(s) de bande dessinée exceptionnel(s)» et aux Bédéis causa pour le Prix Réal-Fillion remis à un «Auteur québécois, scénariste ou dessinateur, s’étant le plus illustré avec son premier album professionnel». J’en suis évidemment très heureux.

Mais ce livre, nous l’avons vraiment fait à deux. D’ailleurs, nulle part sur la couverture ou sur la page titre, il est indiqué que le scénario est de moi et que le dessin est d’André. C’est vraiment un livre Lemay-St-Georges. S’il est vrai que l’idée de départ est de moi et que c’est moi qui ai écrit le scénario et que les dessins ont été réalisés par André (heureusement car je suis vraiment nul en dessin), notre collaboration a été ponctuée de nombreux allers-retours et ce livre n’aurait pas été le même si j’avais travaillé avec un autre dessinateur.

Pour reprendre la catégorisation de Benoît Peeters sur les collaborations entre dessinateur et scénariste dans Case, planche, récit, nous nous retrouvons dans la troisième catégorie, celle de «la fréquence des échanges». La conception de l’histoire s’est faite durant de nombreux 5 à 7 lors desquels je racontais des bouts d’histoires à André et nous échangions par la suite à ce sujet. L’écriture, le lendemain, des différentes scènes profitait des commentaires échangés. Par la suite, au niveau du découpage, André me présentait ses esquisses et il les retravaillait suite à mes commentaires.

Le scénario terminé a également été réécrit suite aux commentaires éclairés d’un comité de sages composé de Marc Tessier, Mario Beaulac, Jacques Samson et Raymond Ouimet. La qualité du scénario est donc également tributaire de ces personnes.

Je tiens donc à partager l’honneur de ces nominations, et peut-être ces prix, avec André. De toute façon, il n’y a pas de bourses rattachées à ces prix ;-)

À noter que pour les bédéis causa, André ne pouvait être en nomination pour le Prix Réal-Fillion puisque ce n’est pas son premier album professionnel. Il a déjà publié Le fond aux éditions Premières lignes.

Les Shuster awards seront remis le 18 juin à Calgary et les Bédéis causa le 15 avril à Québec.

lundi 17 janvier 2011

Marc-Oliver Lavertu (1983-2011)

Marc-Olivier Lavertu était un étudiant de troisième année en bande dessinée. Lundi dernier, il a entamé sa dernière session avec le cours de synthèse, ce cours où les étudiants réalisent leur projet de fin d’étude.

Vendredi matin, nous avions rendez-vous pour retravailler son scénario.

Il ne s’est jamais présenté.

Pour une raison que j’ignore, son cœur a soudainement cessé de battre jeudi soir. Il avait 27 ans. Il s’est effondré et ne s’est jamais relevé. Les médecins seront sûrement en mesure de mettre des mots sur ce qui est arrivé. Mais cela n’expliquera rien.

J’ai eu la chance de côtoyer MarcO ces trois dernières années, et de ce que j’en connais, je suis convaincu qu’il n’a jamais eu l’intention de faire de la peine à qui que ce soit. Alors quoi ?

La leçon est dure.

Dans une salle de classe, un professeur fait face à toute sorte de visages : des ébahis, des inquiets, des suffisants, des assoiffés de connaissance, etc. Lorsque j’enseigne devant un grand groupe, j’ai l’habitude de chercher, dès le début de la session, des visages amis. Une tête sympathique doublée d’une intelligence vive. Le genre de personne que l’on peut regarder de temps en temps durant le cours afin d’aller chercher un petit regain d’énergie, un petit coup de confiance. Un sourire après un long exposé qui nous fait comprendre que l’on a bien réussi cette partie du cours. Ou bien un regard interrogateur qui nous oblige à réattaquer la matière sous un autre angle.

Marc-Olivier Lavertu était un de ceux-là.

Je suis heureux de l’avoir eu dans mon cours d’Histoire de la bande dessinée à la dernière session. Ce sera le seul cours que je lui aurai enseigné.

Mais j’avais souvent croisé Marc-Olivier dans les corridors de l’École ces deux dernières années. Il n’est pas passé inaperçu à l’ÉMI. C’est lui qui avait organisé les 24 heures BD de l’année dernière à l’Université. Il avait passé une session à Bruxelles dans le cadre de l’échange que l’on a avec l’Institut St-Luc de Bruxelles. Il a publié dans le C9 et dans le dernier Cyclope. Il était membre du Studio premières lignes avant même d’avoir terminé ses études. Et cette année, il faisait partie du Comité du Prix des étudiants. Tout cela m’avait permis d’être souvent en contact avec lui. Et j’appréciais ces rencontres. Il y avait une chaleur réconfortante dans sa voix. Il était un étudiant, mais j’étais convaincu que nos discussions allaient se poursuivre après son départ de l’ÉMI et qu’une amitié allait émaner de tout cela.

La vie ne nous en a pas laissé le temps. Et j’en suis triste aujourd’hui.

En tant que professeur, je sais très bien qu’il faut souvent répéter la même chose pour que la matière soit comprise et assimilée. Ces trois mots, «Marc-Oliver est décédé», je les entends constamment dans ma tête depuis ce jour. Dès que je ne pense à rien, je me surprends à me répéter et à me répéter ces trois mêmes mots. Comme si je ne comprenais pas. Comme si cela ne correspondait à aucune réalité. Jamais le signifiant et le signifié ne m’ont paru si éloignés. Et je crois qu’il va falloir me les répéter encore longtemps avant que j’accepte la triste réalité de ce qu’ils veulent dire.

Pour cette leçon, je suis vraiment très mauvais élève.

Merci pour tout ce que tu nous laisses, Marc-Olivier. Nous saurons nous souvenir de toi.


Marc Tessier a été très proche de MarcO depuis son arrivée à l’université. Je vous invite à lire son très touchant texte sur sa dernière rencontre avec lui. Le blogue de Marc.

Les blogues de Marco :

Son blogue
Son blogue à Bruxelles
Son blogue qu’il venait tout juste de créer pour le cours de Synthèse