Citations

«Il faut toujours faire confiance aux scénaristes qui lisent.» Alessandro Baricco. Une certaine vision du monde.

lundi 29 février 2016

Non, je ne pars pas en vacances pour une année

J’ai croisé beaucoup de monde au Salon du livre de l’Outaouais (SLO) ces derniers jours. Plusieurs ont fait référence, dans la conversation, à mon billet sur mon départ de la direction de l’émi.

Je rassure tout le monde ici : j’ai toujours un emploi à l’université. Les postes de direction (Écoles et départements) sont occupés par des professeurs desdits départements et ils conservent leurs statuts professoraux durant leurs mandats de deux années. Ils occupent simplement leurs journées avec plus de dossiers administratifs et moins d’enseignement. Habituellement, il y alternance entre les professeurs des départements. J'ai simplement pris l'habitude ces dernières années d'alterner avec moi-même ;-) Le premier mai, je retournerai donc à des occupations plus proches de ce pourquoi j’ai été engagé : l’enseignement de la bande dessinée.

Et à tous ceux qui m’ont souhaité d’agréables vacances, je les remercie, mais je précise (surtout au cas où des cadres de l’université liraient ce billet ;-) qu’un sabbatique, ce ne sont pas des vacances. C’est une année de ressourcement durant laquelle nous sommes libérés de nos tâches d’enseignement et d’administration. Mais il reste la recherche.

Je vais donc me consacrer durant la prochaine année à l’écriture et à la lecture. Rouge avril et Claude François, Roland Barthes et moi devraient paraître durant cette année.  J’ai donc l’intention d’effectuer de la recherche et d’entamer la rédaction d’un prochain scénario, La dédicace dont l’action devrait principalement se dérouler au Québec durant les années 1930. Je vais débuter la recherche par la lecture de la biographie d’Adrien Arcand par Jean-François Nadeau, bouquin dont je me suis procuré un exemplaire lors du SLO ce week-end.

Et puis, j’aimerais rassembler mes différents articles écrits au sujet de Réal Godbout, Michel Risque et Red Ketchup pour proposer une monographie sur Réal Godbout.

Sinon, je prévois effectuer un grand ménage dans mon matériel didactique. Avec les tâches administratives de la dernière décennie, je me rends compte que je n’aurai enseigné que sporadiquement mes différents cours : Histoire de la bd, Analyse critique de la bd et les deux cours de scénarisation. Une mise à jours de ces cours (lectures théoriques, iconographie, exemples, travaux, etc.) me permettra d’entamer avec force mon retour à un enseignement à temps plein en 2017.

Sinon, je pense également me ressourcer à Reyjkjavik, Glasgow, Édimbourg, Lancaster (Lakes Festival) et Helsinki. Je précise ici que ce ne sont pas, non plus, des vacances, mais bien des rencontres pour un nouveau projet de recherche ;-)


Je sens que cette année va passer rapidement ;-)

En terminant, toutes mes félicitations à l'équipe du SLO. Ce fut une très belle édition remplie de livres et de rencontres. Et très bien organisée. Bien hâte à la prochaine édition !

lundi 22 février 2016

Pourquoi je quitte la direction de l’ÉMI

Premièrement, parce que j’ai droit à une année sabbatique à compter du premier mai (j’y avais déjà droit l’année dernière) et que je sens que j’ai vraiment besoin de cette année de ressourcement. 

Et deuxièmement, parce que je me suis beaucoup investi dans les tâches administratives ces dernières années et que je ressens le besoin de me reconnecter avec des projets en bande dessinée (création, écriture, exposition, conférences, etc.).

Voilà maintenant 11 ans que j’occupe des postes de direction presqu’en continu (directeur des programmes, 2005-2006, directeur de l’École, 2006-2008, 2009-2011, 2012 par interim et 2013-2016) et je crois qu’il est temps pour moi de passer le flambeau.

Nous avons connu une grand effervescence ces trois dernières années : ouverture de la maîtrise, ouverture de la Galerie UQO et remplacement de la moitié du corps professoral suite à de nombreux départs à la retraite. L’équipe et les programmes sont stables et tout le monde est prêt à relever les nombreux défis que nous réserve l’avenir.

Créée en 2003 par les sept professeurs en arts du Département des sciences de l’éducation, l’ÉMI comptait à ce moment 3 concentrations et 2 programmes de premier cycle. Aujourd’hui elle est riche de 11 professeurs réguliers, 4 concentrations, 13 programmes de premier cycle, deux programmes de deuxième cycle et elle a permis de doter l’UQO d’une Galerie d’art professionnelle.

Sa communauté est très impliquée dans les milieux culturels de l’Outaouais et du Québec et les réalisations de ses diplômés demeurent sa plus grande fierté.

Je souhaite une bonne continuation à celui ou à celle qui va me succéder.

Je quitte la direction de l’ÉMI, mais pas l’ÉMI puisque j’y demeure professeur titulaire. Par contre, je vais me retirer quelque peu des tâches administratives pour la deuxième partie de ma carrière (cela fait 17 ans que je suis professeur et à mon retour de sabbatique il me restera 17 autres années avant d’atteindre l’âge de la retraite). Je me souhaite plus de créations et plus d’interactions avec les étudiants et moins de dossiers administratifs à régler.

Cela dit, depuis que j’ai annoncé mon départ aux employées (4 femmes et un homme, le féminin l’emporte), on me surnomme le Dominique Michel de l’ÉMI. Tout ça parce que j’ai dit que c’était mon dernier mandat à la direction de l’École ;-)








jeudi 18 février 2016

Salon du livre de l'Outaouais

La fin de semaine prochaine, du 25 au 28 février, aura lieu le trente-septième Salon du livre de l'Outaouais.

Beaucoup d'invités et d'activités. Pour ne rien manquer, vous pouvez utiliser le Carnet du visiteur.

De mon côté, je serai en dédicaces au kiosque de l'AAAO (Association des auteurs et auteures de l'Outaouais) le jeudi et le vendredi de 20h à 21h. En compagnie d'André St-Georges.

Je suis très fier de faire partie de cette équipe, administrateurs, employés et bénévoles, qui font de cet évènement un succès année après année. C'est vraiment l'un des Salons les plus sympathiques.

Au plaisir de vous y croiser !

mercredi 10 février 2016

Tintin et Henri VIII

Un article dans Le Devoir ce matin sur les répercussions des coups reçus à la tête par Henri VIII qui expliquerait son comportement violent et impulsif dans les dix dernières années de sa vie.

Henri VIII.

Ça m'a rappelé cette étude réalisée par un chercheur québécois, Claude Cyr, en 2004 sur les coups à la tête reçus par Tintin.

Tintin.

Tintin est-il plus impulsif et violent dans ses derniers albums ;-) ?


lundi 8 février 2016

C’est la Prosopagnosie qui m’a amené à la bande dessinée !


 La Prosopagnosie, «c’est un trouble de la reconnaissance des visages. C'est une agnosie visuelle spécifique rendant difficile ou impossible l'identification ou la mémorisation des visages humains. » Dixit Wikipédia.

Je ne savais pas qu’il y avait un nom pour cela. Mais j’ai vu passer cela sur Facebook la semaine dernière. Et j’ai enfin compris ce qui me tarabustait depuis que je suis petit.

J’ai toujours eu de la difficulté à reconnaître les visages. Je dois souffrir de prosopagnosie légère. Lorsque je vois quelqu’un que je ne croise pas à tous les jours ou lorsque je rencontre quelqu’un dans un contexte que je ne suis pas habitué, par exemple, un employé de l’université à l’épicerie, j’entame souvent des conversations sans savoir à qui je m’adresse. Et mon métier m’amène à rencontrer beaucoup, beaucoup de personnes.

Mes stratégies de reconnaissance, ce sont des phrases, des illusions que je lance comme on va à la pêche en espérant avoir une réaction qui va me permettre de replacer cette personne dans le bon contexte.

Je me suis toujours senti mal avec cela parce que j’ai toujours peur que l’on me trouve distant, hautain voire prétentieux. Ce que je ne suis pas.

Et la bande dessinée dans tout cela ?

Peut-être que j'aurais pu étudier et faire carrière dans le cinéma.

Mais depuis que je suis tout petit j’ai été confronté à des problèmes cinématographiques à cause de cette prosopagnosie.  J’ai souvenir d’un film, français, que nous étions allés voir à plusieurs autour de 13-14 ans. Je ne me souviens pas du film, mais c’était un thriller avec un coup de théâtre à la dernière scène. Le méchant enlevait son masque et tout le monde de s’écrier : «Alors, c’était lui, le coupable ?» Nous sommes sortis du cinéma et tous mes amis semblaient enchantés par le film et sa fin surprenante. Et moi, je n’osais rien dire parce que je n’avais aucune idée de qui était le personnage qui s’était ainsi révélé à la toute fin. Pour moi, c’était quelqu’un qui apparaissait soudainement sans avoir été présent dans les scènes précédentes. Alors que, appris-je suite à des questions subtiles que j’avais réussi à placer sans que ne soit trahie mon incapacité à reconnaître les acteurs, c’était le personnage principal du film.

Je me rabattais donc sur la bande dessinée qui était, pour moi, beaucoup plus facile à décoder.


Premièrement, parce que je pouvais revenir en arrière et relire les pages précédentes (je parle d’un temps se situant avant la commercialisation de la cassette vidéo) et deuxièmement, comme l’écrit fort à propos Thierry Groensteen dans Le système de la bande dessinée, le dessin narratif possède différentes caractéristiques dont la typification qui est:  «(…) la simplification en tant qu’elle s’applique aux personnages. L’abréviation du personnage à quelques traits pertinents assure sa caractérisation et, partant, son identification immédiate. La houppe de Tintin, la casquette et la boucle d’oreille de Corto Maltese, sont parmi les emblèmes les plus célèbres de cette stratégie graphique.» (pages 190-191). (On peut lire aussi son ouvrage paru chez Mosquito, Lignes de vie. Le visage dessiné). 

CQFD.


Et maintenant, quand je rencontrerai quelqu’un que je ne reconnais pas, je pourrai dire : «Ce n’est pas du snobisme, c’est de la  prosopagnosie !»

jeudi 4 février 2016

Départ à la retraite de Marie-Hélène Giguère

«La création du baccalauréat en arts visuels et de l’École multidisciplinaire de l’image à l’UQO a modifié le visage des arts en Outaouais. Cela a même modifié le visage de l’Outaouais.»

C'est par ces mots que Marie-Hélène Giguère a débuté son discours lors d’un 5 à 7 en son honneur pour souligner son départ à la retraite le 2 février dernier.

Je le dis souvent, nos diplômés sont nos meilleurs ambassadeurs.

Marie-Hélène Giguère est diplômée en arts visuels de l’ÉMI (2000 avec Mention d'excellence du doyen)  et elle a occupé les fonctions de directrice de la Galerie Art-image de la Maison de la culture de Gatineau depuis février 2000.

L’ÉMI la remercie pour sa contribution au développement des arts visuels en Outaouais et lui souhaite une très agréable retraite remplie d’expositions à visiter (et non à monter) et d’oiseaux à observer.

C’est Vickie Séguin, également diplômée de l’émi (2005), qui remplace maintenant Marie-Hélène. Nous lui souhaitons le plus grand des bonheurs dans ses nouvelles fonctions.



Crédit photo : Marc-Antoine Léveillé